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26 décembre 2009

Selon une récente étude de l’équipe de l’INRA de Toulouse, la molécule aurait de graves conséquences sur l’intestin

Les jours du Bisphénol A sont-ils comptés ? Selon une récente étude de l’équipe de l’INRA de Toulouse, la molécule aurait de graves conséquences sur l’intestin. Un rapport qui porte sa pierre à l’édifice, au moment où l’Afssa doit réétudier la question, un an après en avoir déclaré l’innocuité. 

Bravant la colère de nombreux élus, la ministre de la Santé Roselyne Bachelot avait tenu bon. Envers et contre tous, contre la vérité scientifique même. Sur avis de l’Afssa, elle avait conclu à l’innocuité du BPA, ce composant chimique mis au point à la fin du XIXe siècle, présent dans les biberons, cannettes et autres plastiques alimentaires. La crainte des parents, la grogne des élus, la décision de certains fabricants de le bannir de leurs produits, rien n’y avait fait. Elle persiste et signe ! Ce n’est qu’en septembre dernier, à la demande de la secrétaire d’Etat à l’Ecologie, Chantal Jouanno, que l’Afssa a décidé de rouvrir le dossier

L’intestin, première barrière de défense Et la nouvelle étude de l’Institut de Recherche agronomique de Toulouse va sûrement changer la donne. D’abord accusée de perturber les fonctions testiculaires, le développement cérébral, la glande mammaire et la fonction ovarienne. Pourtant, comme l’explique le pilote de l’étude, Eric Houdeau, l’intestin constitue « la première barrière de défense de l’organisme ». Les études auraient donc dû débuter par là. Ce composé chimique, capable de mimer le comportement des œstrogènes, est identifiable dans les urines de 90 % de la population des pays développés. C’est dire si les études sont essentielles.

Favorise la rétention d’eau : Menés sur le rat et sur des cellules intestinales humaines en culture, les tests sont extrêmement révélateurs. Verdict : le BPA altère la perméabilité de l’intestin, facilitant la rétention d’eau, augmente la sensation de douleur et favorise le développement de maladies inflammatoires de l’intestin. Les résultats mettent également en lumière les dégâts infligés aux embryons en freinant le développement des défenses immunitaires de la paroi intestinale. Le tout dans des proportions dix fois inférieures à la dose journalière admissible. 

Des rats fragilisés, des enfants agressifs : Pour Bernard Jegou, toxicologue à l’université de Rennes, « cette étude est un première. Les chercheurs de l’INRA montrent que la notion de perturbateur endocrinien peut s’appliquer à des organes autres que les organes classiques, comme les testicules, la prostate, les glandes mammaires ». Parue le 14 décembre dans les Annales de l’Académie américaine des sciences, il y a fort à parier qu’elle redistribue les cartes et infléchisse les certitudes de l’Afssa sur l’innocuité du BPA. Aux Etats-Unis, l’Agence de l’environnement, qui devait rendre son verdict fin novembre, y a finalement renoncé. La revue Environmental Health Perspective du mois de décembre exposait en effet le cas de petites filles dont les urines des mères pendant la grossesse avaient révélé la présence de BPA et qui, à l’âge de deux ans, se montraient plus agressives et hyperactives que les autres. 
 

Pour Bernard Jegou, il ne fait aucun doute que les choses vont changer. Il ne saurait en être autrement. « La position des industriels va devenir de plus en plus délicate et le maintien de ce produit de plus en plus problématique ». Prémonition ? Pour le bien de nos enfants, espérons-le ! source

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