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19 novembre 2009

Le fantastique spectacle des migrations de papillons Monarque mérite l’attention et la protection de l’humain. Ligue Roc

 

La biodiversité est primordiale protégeons là 

Ce texte est d'Hubert Reeves un homme à la parole sage 

6 octobre dernier, un message m'annonçait la situation des orchidées en France métropolitaine. Une espèce sur six est menacée de disparition.

Bien sûr, toutes les fleurs ont leur charme, mais les orchidées sont mes préférées. Non je ne les collectionne pas. Je les admire dans la nature ou en photos. Qu'elles existent, même si je ne les vois jamais, me remplit de joie. Rien qu'à penser au Sabot de Vénus, je m'extasie : le mot n'est pas trop fort.

Triste nouvelle donc et malheureusement irréfutable. L'enquête a été menée par le Muséum national d'histoire naturelle, la Société française d'orchidophilie, la Fédération des conservatoires botaniques nationaux et le Comité français de l'UICN. Sa crédibilité ne fait aucun doute.

Si la raréfaction du crapaud se confirme, ce n'est pas l'éventuelle perte d'une espèce d'une grande beauté que je vais déplorer. Mais je vais déplorer cette perte. Car il en a fallu des événements pour que la vie apparaisse !

Puis il a fallu des millions d'années pour qu'elle se diversifie, pour que chaque espèce se perpétue et pour que, comme le crapaud, elle existe aujourd'hui.

Il s'agit chaque fois d'exploits et l'extinction d'espèces qui cohabitent actuellement sur Terre est durement ressentie par les naturalistes professionnels et amateurs.

Ils ont raison. L'important est évidemment la fonction d'une espèce dans son milieu et non sa beauté, notion fort subjective et, comme chacun sait, sans rapport avec les qualités.

PERTURBATION POUR LE MILIEU 

Une espèce disparaît et c'est une perturbation dans le milieu où elle avait sa place. « Si le lapin s'ébat “parmi le thym et la rosée” et non dans un pays tout râpé et couvert de crottes, c'est au renard et surtout aux virus qu'il le doit. »

Ainsi, donc, si on pousse le raisonnement du naturaliste Robert Hainard jusqu'au bout, la disparition du renard ou celle des virus s'attaquant au lapin entraîneraient dans un premier temps une telle prolifération de lapins qu'il ne resterait bientôt plus d'herbe et qu'ils finiraient par mourir de faim.Cela illustre bien les liens entre les espèces et les répercussions, négatives à terme, d'une disparition.

Pour enfoncer le clou, un rappel : la mort des insectes pollinisateurs entraîne des difficultés de reproduction pour les plantes et leur disparition réduirait considérablement nos choix alimentaires ...

 La disparition d'espèces est un processus naturel : beaucoup ont disparu au cours des âges et avant qu'Homo sapiens ne colonise la planète. Ce fut le cas lors de crises d'extinction majeures.

Nous voici, disent les biologistes, dans la sixième, mais, dorénavant, les humains ont une responsabilité et ne peuvent s'en laver les mains. Même si, malgré son accélération, il est difficile de se représenter l'érosion de la biodiversité, il est prudent d'agir. C'est un problème capital et le travail de sensibilisation des élus et des électeurs est à poursuivre : des mesures ont déjà été prises, mais aucune n'est parvenue à ce jour à freiner le rythme de l'extinction des espèces.

Chaque jour ou presque, des nouvelles alarmantes sont diffusées. À force de les recevoir, on pourrait s'habituer. C'est ce qu'il faut refuser.

Admettre l'élimination, jour après jour, ne pas s'en inquiéter, c'est adopter la politique de l'autruche. On ne veut pas savoir, c'est plus facile. Peut-être, mais ça l'est très momentanément.

Rappelez-vous : les lapins délivrés de leurs ennemis mortels prolifèrent ... avant de disparaître à leur tour.

 Hubert Reeves, Président de la Ligue ROC

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