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16 juin 2010

directeur général du projet international Iter, n’ira pas jusqu’à la fin de son mandat, fixée à 2012.

Mr Osamu Motojima devrait remplacer son compatriote Japonais Kaname Ikeda à la tête du projet international de réacteur à fusion nucléaire Iter.

Etape normale ou sanction ? Le japonais Kaname Ikeda, actuel directeur général du projet international Iter, n’ira pas jusqu’à la fin de son mandat, fixée à 2012. Ingénieur de formation et diplomate, il était en fonction depuis 2007, date du démarrage officiel du projet dont l’objectif est de construire le plus grand prototype de réacteur à fusion nucléaire au monde, près de Cadarache en France. C’est son compatriote Osamu Motojima qui est pressenti pour lui succéder. Il devrait être élu au cours de la réunion du conseil des sept états-membres d’Iter — l’Union européenne, le Japon, la Russie, les Etats-Unis, la Chine, la Corée du Sud et l’Inde — qui débutera le 16 juin prochain à Suzhou en Chine.

Comment expliquer ces mouvements ? Force est de constater que sous la direction de Kaname Ikeda, le projet Iter a pris du retard : la mise en marche du réacteur, prévue pour 2016, a été repoussée à novembre 2019. À cela se superpose l’envolée des dépenses. Le budget alloué à la construction du réacteur a dû être révisé par rapport aux estimations de 2001 : il ne faudra pas 5 mais 10 milliards d’euros. « La hausse des coûts est liée à la hausse du prix des matières premières et de la construction, ainsi qu’à l’intégration de technologies plus évoluées que celles définies en 2001 », défend Neil Calder, responsable de la communication d’Iter. Quant aux retards, « ils sont la conséquence de la mise en place complexe de la structure d’Iter, de la nécessité de trouver un accord entre tous les états-membres sur les améliorations technologiques proposées, ainsi qu’aux processus décisionnels intra-européens », justifie-t-on au Ministère français de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Si les retards et la hausse des dépenses ne sont pas imputables à Kaname Ikeda, comment expliquer alors sa démission prématurée ? « Il l’a proposé de lui-même, à la suite d’un rapport d’audit présenté en novembre dernier », affirme-t-on au cabinet de Valérie Pécresse. « De tels audits font partie d’une procédure régulière au sein d’Iter. Ils ont lieu tous les deux ans. » On chuchote que le rapport aurait mis en avant des problèmes de gouvernance, mais, dans sa version officielle, il préconisait d’adapter l’organisation d’Iter au moment où le projet entrerait dans la phase de construction, en juin 2010, après une première phase de conception. « Il fallait quelqu’un avec un profil adapté à cette nouvelle étape », conclue Neil Calder. La professeur Osamu Motojima, âgé de 61 ans, est un scientifique internationalement reconnu dans le domaine de la fusion. Il a supervisé, en tant que chef de projet, la construction d’un réacteur de fusion nucléaire, le Large Helical Device, au Japon il y a 10 ans. Ce projet particulièrement difficile a été réalisé avec succès en respectant les délais et les coûts initialement prévus. Gamil Cassam-Chenai

http://www.sortirdunucleaire.org/

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