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27 janvier 2010

AUSTRALIE MIEL CONTAMINÉ près d’un champ de colza transgénique tolérant l’herbicide Roundup de Mosanto en Victoria du sud

L’association Greenpeace annonce avoir trouvé des traces de colza transgénique dans des ruches commerciales situées près d’un champ de colza transgénique tolérant l’herbicide Roundup de Monsanto, dans l’Etat de Victoria du Sud [1].Par cette action, l’association veut montrer que l’absence d’obligation pour un cultivateur de PGM d’informer ses voisins de la nature de ses cultures peut amener à de telles contaminations.

Mais surtout, elle veut dénoncer le fait que le colza GM ait été autorisé par le gouvernement australien sans une évaluation correcte des impacts environnementaux, voire sanitaires. En novembre 2007, le gouvernement sud-australien avait décidé de lever le moratoire sur le colza GM, en place depuis 2004.

Dans le même temps, dans les Etats de Victoria et de Nouvelle Galles du sud, des inspections citoyennes de bord de routes conduites par des membres de l’association CropWatch (Victoria) ou de simples agriculteurs (Nouvelle Galles du sud), ont montré la présence de colzas transgéniques hors des champs de culture [2].

Ces « inspections » ont été effectuées à l’aide de strip tests, qui fournissent des résultats uniquement qualitatifs. Si ces données de terrain nécessitent d’être confirmés par d’autres méthodes plus fiables, elles devraient cependant être suffisantes pour déclencher un contrôle par les autorités, comme ce fut récemment le cas avec du maïs en Corée du Sud (cf. Inf’OGM n°26, décembre 2009, COREE DU SUD – Du maïs illégal le long des routes).

Dernier coup dur pour les PGM en Australie, deux des principaux transformateurs de colza australiens, CBH et Elders, ont décidé de ne pas acheter le colza GM produit cette année [3]. Selon Georgina Whiting, porte-parole de CBH, cette décision a été prise car l’entreprise a pris en considération le fait « que ses clients nationaux préfèreraient ne pas avoir de colza GM ». De son côté, l’entreprise Elders Toepfer Grain explique sa décision du fait que « à l’exportation, le colza GM n’est pas rentable.

On ne pourra pas le vendre en Europe et les Japonais ne l’achèteront probablement pas non plus ». Et la suffisance des stocks de colza non GM a enlevé la décision selon un commercial de cette entreprise, Felix Mueller. La pression japonaise, notamment celle de la très puissante Union des Consommateurs du Japon (1250 organisations représentant en tout plus de deux millions de membres) qui a interpellé les Etats australiens pour leur demander de maintenir leur moratoire, a donc vraisemblablement porté ses fruits.

La situation australienne illustre donc que le principe de l’offre et de la demande peut encore présider aux choix de ce qui est semé. Pour Bob Phelps, Directeur de Gene Ethics, si c’est un signal fort du marché vers les producteurs, il reste à convaincre le plus gros transformateur national de colza, GrainCrop, de maintenir voire développer ses sites de productions non GM. 

Car aujourd’hui, en Australie, seuls les céréaliers Cargill et Riverland et le transformateur Grain Crop permettent aux producteurs de colza GM de vendre leur production ; et donc de ne pas en faire chuter les cours et la pire des publicités...

Voici quelques semaines, le groupe de référence des industries d’OGM, mis en place par le gouvernement d’Australie occidentale afin d’étudier le rapport couts / bénéfices de la culture de colza GM, concluait : « outre les coûts liés à la technologie, d’autres coûts interviendront probablement pour la culture de canola GM. 

Ces coûts concernent le contrôle des repousses, les plans de gestion des résistances, la ségrégation, les retombées financières selon les retours du marché et les effets négatifs sur l’environnement. Aucune des études de l’étranger ou nationale n’ont fourni une palette complète des coûts de la culture de canola GM. 

Tant que l’ensemble des coûts (directs et indirects) n’auront pas été pris en compte, le bénéfice net pour l’Australie ne pourra être évalué » (cf. Inf’OGM n°25, novembre 2009, AUSTRALIE – L’impossible évaluation des bénéfices liés au canola GM). Pour ce qui est des retombées financières selon les retours du marché, voici donc un premier élément de réponse ! par Eric MEUNIER, janvier 2010 source

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