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22 janvier 2009

Gaza: polémique sur l'usage de bombes au phosphores, Amnesty International a accusé, le 19.01.09 Israël de "crimes de guerre".

Au lendemain du retrait israélien de la bande de Gaza, la polémique sur l'usage de bombes au phosphore par Tsahal pendant l'offensive, qui a coûté la vie à plus de 1 300 Palestiniens, ne cesse de prendre de l'ampleur. Dénonçant l'utilisation massive de ces armes chimiques contre des populations civiles, Amnesty International a accusé, lundi 19 janvier, Israël de "crimes de guerre".

Une équipe de l'ONG qui s'est rendue à Gaza en début de semaine affirme avoir trouvé des particules de phosphore et des obus à l'intérieur et à proximité des maisons. "Nous avons vu des rues jonchées de débris, qui prouvent l'utilisation de phosphore blanc, y compris des particules incandescentes et des restes d'obus tirés par l'armée israélienne", a déclaré Christopher Cobbsmith, expert en armement. Sur le site du Guardian, plusieurs vidéos prises par l'ONG International Solidarity Movement corroborent les observations des membres d'Amnesty. On y voit notamment un garçon de 15 ans, gravement blessé au dos lors du bombardement de sa maison. "Il a été brûlé au phosphore", explique un médecin.
ISRAËL ASSURE RESPECTER LES CONVENTIONS INTERNATIONALES
Utilisé comme fumigène et dans la fabrication d'obus de mortier, cet agent toxique peut provoquer de graves brûlures de la peau et endommager le foie, le cœur ou les reins. A ce jour, aucun traité international n'en interdit l'usage. Seule la Convention sur les armes classiques de 1980, et particulièrement le protocole III "sur l'interdiction ou la limitation des armes incendiaires", précise qu'elles sont strictement prohibées dans les zones peuplées de civils.
Israël, qui n'a pas ratifié le texte, assure respecter à la lettre les conventions internationales. Mais dans un endroit aussi densément peuplé que Gaza, l'utilisation de bombes au phosphore blanc pose problème. D'après le quotidien israélien Haaretz, une enquête militaire a été ouverte sur le tir d'une vingtaine d'obus à Beit Lahiya par une unité de parachutiste de Tsahal.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a également demandé à Israël de mener "une enquête approfondie" sur les bombardements du complexe de l'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA), les qualifiant d'"attaques scandaleuses et totalement inacceptables". Le directeur du centre, John Ging, affirmait alors que les entrepôts avaient été touchés par des armes chimiques. Un expert militaire cité par le Times, le 5 janvier, estimait que "si le phosphore blanc était délibérément utilisé contre une foule de gens, cela se terminerait devant la Cour pénale internationale à La Haye".

LEMONDE.FR | 21.01.09 | 15h42  •  Mis à jour le 21.01.09 | 21h01

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Commentaires
T
Donc ils sont a l'abris penalement !<br /> ils savaient qu' ils ne risquent rien, c'est encore plus d'egeulasse de leur part
G
Gaza: les munitions au phosphore blanc sont elles autorisées?<br /> par Guy Verdier le Mer 14 Jan - 20:04<br /> Forum "Euro-citoyens"<br /> <br /> 11/01/2009<br /> <br /> Gaza: les munitions au phosphore blanc sont elles autorisées?<br /> <br /> L'organisation humanitaire Human Rights Watch (HRW) a accusé samedi Israël d'utiliser des munitions au phosphore blanc dans la bande de Gaza. Ce n'est sans doute pas faux, mais cela n'a rien d'illégal au regard du droit international. HRW reconnait d'ailleurs dans son communiqué que cet usage est "toléré en principe selon le droit humanitaire international". De son côté, Tsahal, tout en ne souhaitant pas communiquer sur les munitions employées - affirme que "les forces de défense israéliennes emploient exclusivement des armes autorisées par le droit international". <br /> De quoi s'agit-il ? <br /> Le phosphore blanc est, pour les chimistes, une variété "allotropique" du phosphore. Il est utilisé pour fabriquer des armes incendiaires et non pas des armes chimiques. Une munition au phosphore blanc produit à la fois une vive lumière et un fort dégagement de fumée blanche, lors de sa combustion. Elle est donc utilisée pour éclairer (de nuit ou pour marquer une cible de jour) et surtout pour créer un rideau de fumée, servant à masquer les troupes amies. <br /> Par ailleurs, il s'agit d'une arme incendiaire, qui a été massivement utilisée par les alliés contre les villes allemandes et japonaises durant la seconde guerre mondiale. <br /> La "Convention sur l'interdiction ou la limitation de l'emploi de certaines armes classiques qui peuvent être considérées comme produisant des effets traumatiques excessifs ou comme frappant sans discrimination", signée en 1980 et entrée en vigueur en 1983, encadre strictement l'emploi de ces armes incendiaires, dans son protocole III. Le texte de ce protocole peut être lu ici. Il interdit leur emploi contre les civils tout en reglement celui contre les cibles militaires. <br /> <br /> Ce protocole, comme tous les traités de désarmement, n'engagent que les 93 pays qui l'ont signé. Or Israel ne l'a pas fait. L'Etat hébreu n'est donc pas engagé juridiquement par un texte qu'il n'a pas signé. Israel n'est pas seul dans ce cas : les Etats-Unis n'ont pas signé ce protocole, pas plus que la quasi-totalité des pays arabes ou musulmans (Algérie, Egypte, Iran, Syrie...). La France l'a signé en 2002, avec toutefois des précisions. <br /> Les Etats-Unis ont fait usage de munitions au phospshore blanc à Falloujah (Irak) en 2004. Comme toutes les armées, ils ont employé massivement ces armes au cours des conflits. Lors de la seconde guerre mondiale, plus de 10.000 obus au phosphore blanc ont été tirés lors de la libération de Cherbourg, en juin 1944.<br /> Au vu des compte-rendus de terrain, il ne semble pas que Tsahal utilise ces munitions pour incendier la bande de Gaza. Si c'était le cas, elle serait transformée rapidement en un gigantesque brasiers. Trois jours de bombardements anglo-américains sur Hambourg, en juillet 1943, avaient complètement ravagé la ville allemande, causant environ 45.000 morts. Pour l'instant, les organisations humanitaires n'ont fourni aucun chiffre sur le nombre de civils palestiniens brûlés par du phosphore blanc. <br /> On peut réécouter ici l'interview que j'ai donnée à RFI aujourd'hui sur ce sujet. <br /> <br /> Rédigé le 11/01/2009 à 14:09 | Secret Défense : Lien permanent
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