Etats-unis : Une commission veut moins de secret sur le gaz de schiste

WASHINGTON – Les exploitants américains de gaz de schiste devraient dire quels composants chimiques sont utilisés pour extraire cette ressource énergétique, même si le risque de pollution est «faible», estime une commission gouvernementale.

Dans un rapport d’étape publié jeudi, la commission mandatée par la Maison blanche préconise d’améliorer la transparence et la surveillance de la fracturation hydraulique, seul procédé actuellement utilisé pour exploiter le gaz de schiste.

En avril dernier, l’accident d’un puits en Pennsylvanie a entraîné la pollution d’un cours d’eau, rouvrant le débat sur cette technique. Le président Barack Obama a fait du gaz naturel le pilier de sa politique énergétique qui vise à réduire les émissions de dioxyde de carbone et la dépendance du pays envers le pétrole.

Le gaz de schiste représente aujourd’hui 23% de la production de gaz naturel aux États-Unis, alors qu’il était négligeable en 2004.

Mais les défenseurs de l’environnement et les riverains dénoncent les dangers de la fracturation hydraulique, qui consiste à injecter un mélange d’eau, de sable et de produits chimiques pour briser les roches.

La sous-commission du département américain à l’Énergie «partage l’opinion dominante selon laquelle le risque d’une fuite du liquide de fracture dans les sources d’eau potable, à travers les fractures dans les profonds réservoirs de schiste, est faible».

«Néanmoins, la sous-commission pense qu’il n’y a aucune raison économique ou technique d’empêcher la révélation au public de tous les produits chimiques contenus dans le liquide de fracture, à l’exception des informations véritablement déposées.»

Les entreprises demandent à ne pas publier les composants chimiques utilisés dans al fracture hydraulique en prétextant du secret industriel.

En réponse aux inquiétudes de l’opinion publique, plusieurs compagnies ont commencé à donner des détails sur la composition de ces liquides mais ces «progrès doivent être accélérés», estime la commission.

Dans son rapport d’étape, elle demande la création d’une base de données nationales rassemblant toutes les informations sur les puits de gaz de schiste.

L’industrie devrait aussi constituer une organisation pour améliorer les techniques d’exploitation, dit-elle.

La France est devenue en juin le premier pays au monde à interdire la fracturation hydraulique. Le parlement n’a pas interdit l’exploration et l’exploitation des gaz et huiles de schiste par d’autres technique.

source http://gazdeschistesprovence.wordpress.com/2011/08/16/une-commission-veut-moins-de-secret-sur-le-gaz-de-schiste/

Merci Claude