MENACE SUR LES DONGRIA KONDH La montagne sacrée Survival signale One Voice s'allie et nous ? SOLIDAIRE ECRIVEZ c'est un drame
MENACE SUR LES DONGRIA KONDH Février 2010.
L'est de l'Inde est depuis quelques mois le théâtre d'un véritable drame humain et écologique. La montagne sacrée des Dongria Kondh est menacée par un industriel en quête de bauxite. One Voice relaye le message d'urgence lancé par l'association Survival.
Mines et développement tribal
En août 2008, la cour suprême indienne a autorisé l'industriel britannique Vedanta à exploiter les gisements de bauxite contenus au sommet de la montagne sacrée. En retour, la condition exigée est l'imputation d'une partie des bénéfices à des projets de « développement tribal ». Une raffinerie a déjà été construite au pied des collines pour transformer la bauxite en aluminium, ravageant le paysage et rasant un village de plus d'une centaine de familles Dongria Kondh, gracieusement relogées dans des cases en ciments...La mine doit quant à elle être ouverte d'ici quelques mois au sommet de la montagne.
Une catastrophe humaine
L'ouverture d'une mine sur ce site implique la délocalisation de près de 10 000 âmes, les privant de leurs terres et de fait de leurs moyens de subsistance, ainsi que de leurs traditions. Les Dongria, qui sont aussi « Jhamia » c'est à dire protecteurs des cours d'eau, cultivent de véritables jardins au cœur de la forêt, dont ils revendent la production. La mine détruirait tout. Cette décision gouvernementale bafoue les droits de l'homme et annonce la disparition d'un peuple et d'une culture unique.
Une perte écologique tragique
L'exploitation de la bauxite est synonyme de pollution massive dont les effets seront irrémédiables sur l'environnement. La raffinerie a déjà entraîné la destruction d'une partie de la forêt et ses déchets polluent les cours d'eau, empoisonnant humains et animaux. La boue rejetée par cette usine provoque aussi l'asphyxie des cultures lorsqu'elle sèche et se transforme en fine poussière en suspension... L'office du contrôle de pollution d'Orissa a déjà estimé l'ampleur alarmante des effets de la pollution sur l'eau et la santé humaine.
« Si le projet minier est autorisé, il détruira l'écosystème de la montagne Niyamgiri et asséchera deux fleuves importants et 36 rivières. De plus, il détruira le mode de vie de 10 000 autochtones et le caractère sacré de notre montagne adorée » a déclaré Jitu Jakasika, un jeune Dongria Kondh, au quotidien indien The Telegraph. (Source : Survival)
Une mobilisation internationale
Face à ce drame, plusieurs acteurs de la scène internationale se sont déjà mobilisés. L'Eglise d'Angleterre a retiré ses parts dans la compagnie minière en février dernier, et désapprouvé officiellement le manque de respect de Vedanta à l'égard des droits de l'homme et des communautés locales. En 2007, le gouvernement norvégien avait déjà pris parti en cédant ses parts et en arguant sur le comportement inacceptable de la compagnie. D'autres sociétés britanniques ont fait de même en 2008. L'association Survival fait actuellement pression sur les autres actionnaires.
Le gouvernement indien doit réagir
L'Inde doit refuser d'être complice d'une telle infamie. Elle, qui a su déjà prendre des positions historiques et courageuses en faveur des animaux, ne doit pas laisser un peuple entier disparaître sous la pression d'un industriel...
L'ouverture de la mine constituerait une violation des principes de la Déclaration des droits des peuples indigènes des Nations-Unies en faveur de laquelle l'Inde a pourtant voté en septembre 2007.
Agir Pour aider les Dongria Kondh,
- vous pouvez écrire une lettre au premier ministre de l'Inde pour lui faire part de votre préoccupation. Vous en trouverez un modèle sur le site de l'association Survival : modèle de lettre. - Coordonnées postales du premier ministre : Dr Manmohan Singh Prime Minister of India Prime Minister's Office South Block, Raisina Hill New Delhi 110 001 Inde - Site internet de Survival France : www.survivalfrance.org